|
|
||
|
DOCUMENTS. 341
|
||
|
|
||
|
terrement que la somme de deux cents livres, se rapportant au surplus à la prudence et discrétion de son exécuteur testamentaire ci-après nommé, lui recommandant seulement de faire célébrer, s'il est possible, une messe haute son corps présent.
Desire pareillement qu'il soit employé la somme de cent livres à faire prier Dieu pour le repos de l'âme dudit sieur testateur.
Veut et entend que la nommée Meunier', sa gouvernante, qui est entrée à son service le vingt mai mil sept cent vingt-trois, sur le pied de cent livres de gages par an, ait, outre sesdits gages, cent livres par chacune des années qu'elle se trouvera atoir demeuré chez ledit sieur testateur en ladite qualité, dont il lui fait don et legs pourvu qu'elle soit encore au service dudit sieur testateur, au jour de son décès.
Donne et lègue au sieur Breton, son cousin germain, ancien officier réformé, demeurant aux Invalides, la somme de cinq cents livres une fois payée.
Donne et lègue à la damoiselle Poquelin, femme du sieur Pierre Chapuis2, bourgeois de Paris, une action et trois dixièmes d'action sur la Compagnie des Indes, avec le grand portrait de la défunte femme dudit sieur testateur qui étoit cousine germaine de ladite damoiselle Chapuis.
1. Dans la quittance de son legs donnée par elle le 2 mars 1739, elle est nommée Marguerite Cousin, veuve de Benoit Meunier, tapissier. (Minutes de M9 Arsène Vassal.) Il est à remarquer que cette gouvernante était entrée au service de M. de Montalant au moment de la mort de la fille de Molière, décédée à Argenteuil le 23 mai 1723, suivant son acte de décès dont voici la teneur :
« Le lundi 24e mai 1723, Esprit-Madeleine Poquelin de Molière, âgée de cinquante-sept ans et demi, épouse de M. Claude Rachel, écuyer, sieur de Montalant, décédée le jour précédent, en sa maison d'Argenteuil, rue de Calée, a été inhumée dans l'église dudit lieu, enprésence d'André Pothron, maçon de la maison, soussigné.
André Pothron. De Peyras , vicaire. »
2. Dans un Album et Mémorandum, manuscrit du dix-septième siècle qui a appartenu successivement à un gentilhomme danois nommé Justin Hog, et à Gilles Macé, négociant à Marseille, on trouve inscrits les noms de Jean Poquelin, de Paris, et d'un jeune apprenti portant le nom de Chapuis. Voici l'article qui les concerne :
« Du dimanche 7 de mars 1655. Jean Poquelin de Paris est venu demeurer aveq moy en payant pension telle que je reygleray qui sera deux centz livres. » Gilles Macé n'a divulgué sa profession dans aucune de ses notes, mais il paraît s'être livré au commerce du Levant. Plusieurs jeunes gens vinrent demeurer chez lui de 1633 à 1654 pour apprendre la vertu et la vacation ou pour y manger et pour y servir au contouer, entre autres et postérieurement à 1654 « le petit Chapuys, à 200 livres de pension par an. » (Description raisonnée d'une collection choisie d'anciens manuscrits, etc., réunis par les soins de M. J.Techener, 1-* partie, 1862, in-8°, pages 2 à 9.)
|
||
|
|
||